Adolf Wölfli

(1864 - 1930)

Adolf Wölfli devant l'entrée de la Waldau

Date

sans date

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc (photographie colorisée par Adolf Wölfli)

Lieu de conservation

Adolf Wölfli Stiftung

Crédits

Adolf Wölfli Stiftung, Kunstmuseum Bern

 

  • 1864 : Adolf Wölfli naît le 29 février à Bowil, dans le canton de Berne, en Suisse. Il est le cadet d’une famille de sept garçons qui grandissent dans la pauvreté.
  • 1870-1872 : Le père, Jakob Wölfli, tailleur de pierre qui souffre d’alcoolisme, abandonne la famille. Sa mère, née Anna Feutz, gagne sa vie comme blanchisseuse. En 1872, Wölfli et sa mère bénéficient de l’assistance aux indigents et sont relogé·e·s par les autorités bernoises dans leur commune d’origine, Schangnau. Iels sont placé·e·s séparément chez des paysan·nes pour y travailler.
  • 1873-1879 : Sa mère meurt de maladie alors qu’il est âgé de neuf ans. Orphelin, Wölfli est placé successivement dans différentes familles paysannes, où il est forcé de travailler ; il vit dans des conditions dégradantes.
  • 1880-1890 : Wölfli travaille comme valet de ferme, manœuvre et journalier dans les cantons de Berne et Neuchâtel. Il suit son école de recrues dans l’infanterie, à Lucerne, en 1883-84. Une première relation amoureuse échoue en raison de sa pauvreté, ce qui le bouleverse profondément. Il connaît d’autres déceptions amoureuses.
  • 1890 : Wölfli est condamné à deux ans d’emprisonnement pour tentatives de viol sur une jeune fille de quatorze ans et une fillette de cinq ans. Après sa détention, son isolement et sa solitude vont croissant.
  • 1895 : Il est à nouveau arrêté pour tentative de viol sur une fillette de trois ans et demi. Diagnostiqué schizophrène (« Dementia paranoide »), il est interné à l’hôpital psychiatrique de la Waldau, près de Berne, où il restera jusqu’à sa mort. Le 12 juin, à la demande de médecins, il rédige sa Kurze Lebensbeschreibung (courte autobiographie) d’une douzaine de pages.
  • 1899 : À la Waldau, Wölfli sombre dans la maladie, s’abandonnant à ses hallucinations et ses impulsions. Il commence à dessiner à l’âge de 35 ans.
  • 1904-1906 : Les premiers dessins conservés datent de cette période : une cinquantaine de grands formats réalisés à la mine de plomb, par manque de moyen financier. La série comprend entre 200 et 300 feuillets.
  • 1907 : Le médecin et psychiatre Walter Morgenthaler, qui travaille à la Waldau par intermittence jusqu’en 1919, rapporte que Wölfli, de nature agitée et enclin à la violence, retrouve le calme quand il reçoit du tabac à chiquer et des crayons. Il explique par ailleurs que l’artiste-compositeur interprète pendant des heures des mélodies inventées avec une trompette de papier. Les premières œuvres en couleur datent de cette époque.
  • 1908-1912 : Wölfli écrit une grande épopée de plus de 3000 pages, dans laquelle il se met en scène, quittant la Suisse pour conquérir l’espace. Il s’agit d’une véritable cosmogonie, intitulée Von der Wiege bis zum Graab. Oder, Durch arbeiten und schwitzen, leiden und Drangsal, bettend zum Fluch (Du Berceau au Tombeau. Ou, par le travail et la sueur, la souffrance et la tribulation, implorant la malédiction). Des dessins au crayon de couleur illustrent le texte.
  • 1912-1916 : Écriture des Geographischen und allgebräischen Hefte (Cahiers géographiques et algébriques), d’environ 3000 pages, dans lesquels Wölfli dépeint la naissance et l’avenir glorieux de son empire démesuré nommé la « Création=géante de St Adolf ». Des portées musicales et des listes infinies de calculs accompagnent le texte. Il signe St Adolf II à partir de 1916.
  • 1916 : Wölfli débute sa production de Brotkunst (art gagne-pain), des dessins sur feuille volante destinés à la vente. Des psychiatres (Walter Morgenthaler, Oscar Forel, Jacob Wyrsch), des employés de la Waldau ou encore des artistes constituent de petites collections de ces dessins aux couleurs vives, qui contiennent tous une Erklärung (explication) au verso.
  • 1917-1922 : Rédaction des Hefte mit Liedern und Tänzen (Cahiers de chants et danses) qui comptent environ 7000 pages, dans lesquels le Komponist (compositeur) célèbre sa « Création=géante » en solmisation.
  • 1921 : Walter Morgenthaler publie Ein Geisteskranker als Künstler (Un aliéné artiste), première monographie consacrée à la vie et au travail de Wölfli. Il s’agit également du premier ouvrage dans lequel un patient interné est désigné par son nom afin d’affirmer la prévalence de son statut d’artiste. À cette occasion, des dessins sont exposés pour la première fois dans des librairies à Berne, Bâle et Zurich.
  • 1922 : Le psychiatre et collectionneur d’Heidelberg Hans Prinzhorn publie Bildnerei der Geisteskranken (Expressions de la Folie), dans lequel un dessin de Wölfli est analysé. Cet ouvrage largement diffusé dans les cercles littéraires et artistiques d’avant-garde bouleverse le regard des artistes et de la société sur l’« art des fous ».
  • 1924-1928 : Réalisation des Allbumm-Hefte mit Tänzen und Märschen (Album-cahiers de danses et marches) d’environ 5000 pages. Wölfli continue de louer son univers au moyen de compositions musicales et de « poèmes sonores ».
  • 1928-1930 : Élaboration de la Trauer-Marsch (Marche funèbre), requiem inachevé de près de 8000 pages en « images sonores ».
  • 1930 : Le 6 novembre Adolf Wölfli meurt d’un cancer. Dans son œuvre, qui compte plus de 25'000 pages de formats divers (la plupart reliées à la main dans 45 cahiers épais) se déploient des compositions graphiques, des créations littéraires et poétiques, des collages et des partitions musicales. À la Waldau, il avait également décoré le plafond de sa chambre, dessiné sur un paravent et collé ses dessins sur plusieurs meubles.

 

  • 1945 : L’artiste, théoricien et collectionneur français Jean Dubuffet découvre l’œuvre de Wölfli lors du voyage en Suisse durant lequel il invente l’oxymoron « art brut ». Cette production avait été progressivement oubliée depuis sa mort. Dubuffet entame une correspondance avec Morgenthaler avec l’idée de traduire Ein Geisteskranker als Künstler – un projet qui n’aboutit qu’en 1964.
  • 1948 : La première exposition de la Compagnie de l’Art Brut est consacrée à Wölfli, grâce au prêt de 120 dessins provenant de la Waldau. Dubuffet acquiert ensuite quelques dessins. L’œuvre et l’artiste deviennent à ses yeux le cas le plus représentatif de ce qu’il nomme l’« art brut » – un art singulier réalisé par des marginaux autodidactes en dehors des circuits habituels de l’art.
  • 1950 : Des dessins de Wölfli sont montrés lors de l’Exposition internationale d’art psychopathologique à Paris, qui réunit 2000 œuvres de 45 collections et qui est visitée par près de 10'000 personnes.
  • 1963 : Le curateur suisse Harald Szeemann présente les œuvres de Wölfli à la Kunsthalle de Berne dans le cadre d’une exposition qui fait date, Bildnerei der Geisteskranken – en référence au livre de Prinzhorn.
  • 1967 : Art Brut, première grande exposition de la collection de Dubuffet qui a lieu au Musée des Arts Décoratifs à Paris, contribue à faire connaître la notion et la catégorie, ainsi que Wölfli.
  • 1972 : Harald Szeemann présente l’œuvre de Wölfli à la Documenta 5 de Cassel aux côtés de l’art contemporain. Il cherche ainsi à abolir les frontières entre l’art « savant » et l’art brut et à substituer la notion de « mythologie individuelle » au concept d’art brut. Outsider Art (Art Brut) de Roger Cardinal est publié à Londres, diffusant le concept dans le monde anglo-saxon.
  • 1975 : Création de la Fondation Adolf Wölfli au Musée des Beaux-Arts de Berne, qui se consacre à la conservation, l’étude et la diffusion des milliers d’œuvres dont elle est dépositaire.
  • 1976 : Ouverture de la Collection de l’Art Brut à Lausanne, dirigée par Michel Thévoz, qui présente la collection de Dubuffet et donne une visibilité importante à l’œuvre de Wölfli. Depuis, son travail a été exposé dans des institutions de nombreux pays, dont l’American Folk Art Museum à New York et la Station Gallery à Tokyo.

Portrait d’Adolf Wölfli

Date

sans date

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Collection de l'Art Brut

Crédits

Photographe non identifié

Kurze Lebensbeschreibung

Première page de la courte autobiographie rédigée par Wölfli à la demande des psychiatres à son arrivée à l'hôpital de la Waldau, en 1895.

Auteur

Adolf Wölfli

Date

1895

Médium

Manuscrit

Format

35,4 x 45,3 cm

Lieu de conservation

Adolf Wölfli Stiftung

Cote

A 1985.230

Crédits

Adolf Wölfli Stiftung, Kunstmuseum Bern

Référence

Courte autobiographie, p. 1

sans titre

La page de droite contient le titre de l'autofiction d'Adolf Wölfli Von der Wiege bis zum Graab… (Du Berceau au tombeau...).

Auteur

Adolf Wölfli

Date

entre 1908 et 1912

Médium

Dessin

Technique

Mine de plomb et crayon de couleur sur papier

Lieu de conservation

Adolf Wölfli Stiftung

Cote

A 9238

Crédits

Adolf Wölfli Stiftung, Kunstmuseum Bern

Référence

Du Berceau au tombeau..., cahier n°1, p. f-g

Felsenau, Bern

Wölfli représente les usines de Felsenau, dans les environs de Berne, par une immense cheminée et une enfilade de toits, telles qu’on pouvait les apercevoir à la suite de l’industrialisation de la région au XIXe siècle. Le tunnel qui conduit aux fabriques correspond également à la réalité tandis que la clôture entourant la route, les drapeaux sur les maisons ou encore les arbres ont été ajoutés par l’auteur.

Auteur

Adolf Wölfli

Date

1907

Médium

Dessin

Technique

Mine de plomb et crayon de couleur sur papier

Format

74,3 x 99,3 cm

Lieu de conservation

Adolf Wölfli Stiftung

Cote

A 8997

Crédits

Adolf Wölfli Stiftung, Kunstmuseum Bern

Cahier géographique et algébrique n°14 (ouvert)

Auteur

Adolf Wölfli

Date

1912-1916

Médium

Cahier

Technique

Mine de plomb, papier kraft et reliure à la main

Lieu de conservation

Adolf Wölfli Stiftung

Cote

A 9263

Crédits

Adolf Wölfli Stiftung, Kunstmuseum Bern

Référence

Cahier géographique et algébrique, n°14, p. 178-181

Ein Geisteskranker als Künstler

Auteur

Walter Morgenthaler

Date

1921

Médium

Essai

Référence

Ernst Bircher, Berne / Leipzig

Bildnerei der Geisteskranken. Ein Beitrag zur Psychologie und Psychopathologie der Gestaltung

Cet essai sera traduit en français sous le titre Expressions de la folie : Dessins, peintures, sculptures d'asile.

Auteur

Hans Prinzhorn

Date

1922

Médium

Essai

Référence

Julius Springer, Berlin

Adolf Wölfli devant le paravent pour le Dr. Oscar Forel

Date

1922

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Adolf Wölfli Stiftung

Crédits

Adolf Wölfli Stiftung, Kunstmuseum Bern

Lettre de Jean Dubuffet à Walter Morgenthaler

Auteur

Jean Dubuffet

Date

1948

Médium

Correspondance

Lieu de conservation

Collection de l'Art Brut

Lettre de Jean Dubuffet à Walter Morgenthaler

Auteur

Jean Dubuffet

Date

1962

Médium

Correspondance

Lieu de conservation

Collection de l'Art Brut

Lettre d’Oscar Forel à Jean Dubuffet

Auteur

Oscar Forel

Date

1964

Médium

Correspondance

Lieu de conservation

Collection de l'Art Brut

Adolphe Wölfli 1864-1930. Un artiste qui se révèle au cours de son aliénation mentale

Notes du psychiatre Oscar Forel sur la vie, la maladie et la création artistique d'Adolf Wölfli, prises à l'hôpital de la Waldau et transmises à Jean Dubuffet le 2 juin 1964.

Auteur

Oscar Forel

Date

1964

Médium

Tapuscrit

Lieu de conservation

Collection de l'Art Brut

Blaise Cendrars

(1887 - 1961)

Portrait de Blaise Cendrars

Date

1924

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-1/46a PO

Crédits

H. Martinie

 

  • 1887 : Naissance à La Chaux-de-Fonds, rue de la Paix 27, de Frédéric-Louis Sauser, le futur Blaise Cendrars. Il est le cadet de trois enfants.
  • 1894-1897 : La famille séjourne à Naples où Freddy fréquente la Scuola Internazionale, puis déménage à Bâle, au gré des projets financiers peu fiables du père, Georges Sauser.
  • 1902 : De retour en Suisse, Freddy entre à l’École supérieure de commerce de Neuchâtel. Mais il n’est guère assidu et ses résultats sont médiocres.
  • 1904-1907 : Une petite annonce incite Freddy à partir pour la Russie où un compatriote horloger cherche un commis. Il parvient à convaincre ses parents et part d’abord pour Moscou, puis pour Saint-Pétersbourg, où il est employé par M. Leuba. Mais les conditions de travail ne lui conviennent pas et il donne sa démission.
  • 1907 : De retour en Suisse, Freddy suit des cours en auditeur libre à l’université de Berne et dit préparer son maturité (baccalauréat suisse). Il écrit son premier poème connu, Paysage. À cette période, le jeune homme est fragile psychologiquement, comme l'atteste la correspondance qu'il tient avec son frère Georges Sauser.
  • 1908-1909 : Études dispersées à l’université (médecine, lettres, histoire de l’art). Il lit beaucoup et de tout : philosophie, histoire des sciences, patrologie latine, … Au printemps, il rencontre deux jeunes filles russo-polonaises. D’abord attiré par Bella Bender, il se lie avec Félicie (Féla) Poznanska qui sera la mère de ses trois enfants.
  • 1910 : Malade, il se rend avec Féla à La Panne, près d’Ostende, pour prendre des bains de mer. Les névralgies et les vertiges l’empêchent de travailler. En Russie, on le soignait déjà par un régime de bains chauds et froids, de massages, d’électricité. En octobre, il se rend à Paris, où il retrouve le sculpteur August Suter, élève de l’école primaire comme lui à Bâle.
  • 1911 : Frédéric part à New York pour rejoindre Féla, qui enseigne à la Ferrer School. Il écrit Hic, Haec, Hoc, premières notes new-yorkaises signées d’un nom nouveau : « Blaise Cendrart ». Sur le conseil de son frère, il change le t final pour un s.
  • 1912 : La vie américaine rebute Cendrars : « Une Suisse encore plus inhumaine, plus mercantile, plus mécanique… » (Séjour à New York). Reprenant la formule de Gérard de Nerval, il inscrit « Je suis l’autre ! » sous un autoportrait. De retour à Paris en été, il fonde avec Emil Szittya la revue Les Hommes nouveaux et publie son premier grand poème, Les Pâques à New York, signé de son pseudonyme définitif « Blaise Cendrars ». Pendant cette période, il fait la connaissance de Guillaume Apollinaire et de l’avant-garde parisienne.
  • 1913 : Parution de la Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France, « le premier livre simultané », avec les gouaches de Sonia Delaunay. Élaboration du Panama ou les Aventures de mes sept oncles, poème qui ne paraîtra qu’en 1918. Féla rentre de New York.
  • 1914-1915 : Frédéric Louis Sauser s’engage dans la Légion étrangère, afin de servir la France pendant la Première Guerre mondiale. Son livret militaire indique, comme observation : « folie d’après la fiche ». Frédéric Sauser rencontre donc des difficultés psychologiques autour de 1910. Il épouse Féla avant de partir au front. Elle lui donne deux fils, en 1914 Odilon et Rémy en 1916. Lors d’un combat en Champagne, le 28 septembre 1915, il perd son bras droit, sa main d’écriture.
  • 1916 : Frédéric Sauser est naturalisé français. Il publie cette année-là La Guerre au Luxembourg.
  • 1917 : Année d’intense création. Cendrars travaille à la Fin du monde, projet de « roman martien » d’où sortiront Profond aujourd’hui (1917), La Fin du Monde filmée par l’Ange Notre-Dame (1919) et Moravagine (1926). Il rencontre Raymone Duchâteau, une jeune comédienne dont il tombe amoureux. Iels se marieront bien des années plus tard.
  • 1918 : Publication de J’ai tué. Il s’implique dans les Éditions de la Sirène, auprès de Paul Laffitte.
  • 1919 : Publication du recueil de poésie Dix-neuf poèmes élastiques et de L’ABC du cinéma. Cendrars décide de vivre seul. Féla quitte la France avec leurs deux fils pour rejoindre l’une de ses sœurs à Londres, où naît Miriam Cendrars.
  • 1920-1921 : Frédéric Sauser participe au tournage du film La Roue d’Abel Gance. Il souhaite lui-même réaliser un film, La Vénus noire, mais le projet est un échec.
  • 1921 : Aux éditions de la Sirène, il publie Anthologie nègre, recueils de contes africains.
  • 1923 : Sur un livret de Cendrars, les Ballets suédois produisent La Création du monde, musique de Darius Milhaud, décors et costumes de Fernand Léger.
  • 1924 : Premier départ au Brésil, sur l’invitation de son ami et mécène Paul Prado. À bord du Formose, il recopie Moravagine sur sa nouvelle Remington et écrit Feuilles de route. Le voyage représente une manière de s’éloigner des milieux littéraires parisiens.
  • 1925 : L’Or, la merveilleuse histoire du Général Johann August Suter, premier livre à grand succès international, paraît au retour du Brésil.
  • 1926 : Le roman Moravagine est publié aux éditions Grasset après plus de dix ans de maturation. Paraît également L’Eubage, aux antipodes de l’Unité.
  • 1929 : Publication de Le Plan de l’Aiguille et de Les Confessions de Dan Yack. Cendrars vit à Paris ou s’isole dans sa « maison de campagne » au Tremblay-sur-Mauldre.
  • 1930-1935 : Cendrars est désormais connu en tant que grand reporter. Il publie plusieurs recueils de nouvelles, adaptées à partir de reportages, dont Histoires vraies (1938) et La Vie dangereuse (1939).
  • 1940 : Après l’Armistice, il quitte Paris et s’installe à Aix-en-Provence, où il n’écrit plus. Le retour à l’écriture n’a lieu qu’en 1943, quand « il prend feu dans sa solitude ».
  • 1943-1949 : Années de création intense, pendant lesquelles Cendrars écrit quatre volumes de souvenirs, ces « Mémoires qui ne sont pas des Mémoires » : L’Homme foudroyé (1945), La Main coupée (1946), Bourlinguer (1948), Le Lotissement du ciel (1949). Le 27 octobre 1949, il se marie avec Raymone Duchâteau à Sigriswil (Oberland bernois).
  • 1956-1958 : Parution de Emmène-moi au bout du monde !…, son dernier roman. Cette même année, une attaque cardiaque le laisse très affaibli. En 1958, une seconde attaque le rend aphasique.
  • 1960 : Il est nommé Commandeur de la Légion d’honneur, distinction remise par André Malraux.
  • 1961 : Blaise Cendrars meurt le 21 janvier 1961, à l’âge de 74 ans.

 

  • 1954 : André Malraux constate que ce « grand poète » reste « distraitement reconnu ». Le mythe que Cendrars avait construit autour de sa vie et son dédain des milieux littéraires ont sans doute participé à cet oubli. Mais le travail critique a depuis su mettre en valeur son oeuvre et son importance dans l'histoire littéraire du XXe.
  • 1960-1965 : Publication des premières Œuvres complètes, aux Éditions Denoël.
  • 1978 : Création de l’Association Internationale Blaise Cendrars (AIBC).
  • 1981 : Colloque inaugural sur l’œuvre de Blaise Cendrars à l’université de Paris Nanterre.
  • 1983 : Création du Centre d’Études Blaise Cendrars (CEBC), après l’arrivée des archives de l’écrivain, le Fonds Blaise Cendrars, aux Archives littéraires suisses (ALS) de la Bibliothèque nationale à Berne.
  • 2013-2017 : Publication des Œuvres autobiographiques (2013), puis de la Poésie complète et des Romans (2017) dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade des éditions Gallimard.

 

Marie-Louise Sauser

Date

1878

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-1/2 PO

Georges Sauser

Date

sans date

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

D 5/ 86 PR

Blaise Cendrars enfant, Scuola Internationale

Date

1895

Médium

Photographie

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-1/4a PO

Blaise Cendrars en Russie

Frédéric Sauser se rend en Russie en 1904 afin d’effectuer un apprentissage en horlogerie. Le jeune homme est installé à Saint-Pétersbourg depuis peu lorsqu’éclate la révolution en 1905. Il se trouve donc aux premières loges de cette période troublée de l’histoire.

Date

1904

Médium

Photographie

Technique

Argentique, sépia

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-1/7 PO

Blaise Cendrars à l'école de commerce

Date

1904

Médium

Photographie

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-1/6 PO

Blaise Cendrars à Berne

Date

1907

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-1/9 PO

Blaise Cendrars soldat

Date

1916

Médium

Photographie

Technique

Argentique, noir et blanc

Lieu de conservation

Bibliothèque nationale suisse

Cote

Cendrars D-14/a PO